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Langues vivantes : rétrospective 2016 et perspectives 2017…

Les langues vivantes en 2016 et 2017

Cela fait longtemps que je n’ai rien publié sur le blog. Pourtant, les langues vivantes font encore plus partie de ma vie depuis le dernier message et j’aimerais donc partager mes meilleures découvertes avec vous, ainsi que de petites mises à jour.

En premier…

 

Où suivre l’actualité des langues vivantes

Il est un peu amusant de parler d’actualité des langues vivantes, ce n’est pas comme si elles changeaient du jour au lendemain ! Mais si vous voulez échanger avec d’autres amoureux des langues étrangères et voir ce que font les passionnés de langues vivantes, voici les adresses.

En français

D’abord, le blog Le monde des langues, de mon confrère Pierre Blanchon. C’est en quelque sorte le magazine qu’il manquait aux langues vivantes. Pierre partage au moins un article ou vidéo chaque semaine sur un thème de prédilection lié aux langues vivantes. Inscrivez-vous à sa newsletter pour recevoir son courrier hebdo chaque samedi. C’est court et vous permet de vous tenir au jus.

Pierre anime également le groupe Facebook Les langues en partage qui vaut le détour pour échanger ou poser vos questions par rapport aux langues de votre choix. Nous sommes 689 membres au moment où j’écris ces lignes.

Enfin, je vous recommande le blog d’Assimil pour vous tenir au courant de l’actualité des langues en général. Il est très bien tenu.

En anglais

Je suis honnêtement très peu de blogs. Il est toujours tentant de lire quinze milles conseils ou de regarder une nouvelle vidéo en quarante-huit langues qui vous laisse bouche bée… mais, vraiment, passé un certain point, c’est du temps qu’il est préférable d’investir dans le fait de pratiquer la langue vivante de son choix.

Je vous citerai tout de même les sites et personnes suivantes, notamment pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore :

Notez que tous ces blogs sont en anglais. Ils ont aussi tous des chaînes YouTube auxquelles vous voudrez jeter un œil. (Il existe beaucoup d’autres blogs et polyglottes actifs niveaux blogs, vous tomberez dessus en commençant par les liens ci-dessus).

Si jamais, par un miracle quelconque, j’ai loupé un polyglotte francophone qui fait un travail similaire, faites-le moi savoir dans les commentaires.

Les événements polyglottes

Il y a maintenant deux ou trois événements polyglottes par an. Ce sont des événements organisés par des polyglottes mais où toute personne plurilingue ou qui aime les langues vivantes et le langage est la bienvenue.

Par ordre du calendrier, nous avons :

Je vous conseille de vous inscrire à l’avance car les places partent très vite.

Ces événements sont un très bon moyen de rencontrer d’autres amoureux des langues vivantes et de pratiquer toutes les langues que vous connaissez ou apprenez.

Les quatre éditions de ces événements auxquelles j’ai participé jusqu’ici m’ont permis de me faire des amis linguophiles, de rencontrer des personnes avec qui je travaille ou ai travaillé et de découvrir certains polyglottes très inspirants. La dernière m’a inspiré à augmenter les doses en russe et j’en suis très content (j’espère avoir l’occasion de vous en reparler).

Il est quasi-certain que je serai au Gathering cet année et très probable que je participe à la Polyglot Conference aussi. (Un passage par Montréal serait aussi le bienvenu mais est moins évident pour l’instant). Dans tous les cas, je serais heureux de vous y croiser et de communiquer, de préférence, dans une de mes langues « étrangères » – au choix : russe, hongrois, espagnol, anglais.

 

Les nouveautés langues en 2016

J’ai écrit cet article début janvier 2017.

Babadum

J’ai passé beaucoup de temps avec Babadum (895 minutes soit près de 15 heures, réparties sur des sessions de dix minutes en moyenne, selon mon journal de bord d’apprenti polyglotte).

Babadum est un mini-jeu pour apprendre 1 500 mots de vocabulaire de manière audio-visuelle, dans maintenant 21 langues. Je suis tombé amoureux du design créatif du site. Le couple qui l’a créé s’est occupé des dessins, de la programmation, a fait enregistrer tous les audios par des natifs  et a même créé une police de caractères multilingue spécialement pour le site ! J’ai beaucoup de respect pour les personnes aussi passionnées.

Un tel site ne suffira pas à vous enseigner le vocabulaire de manière complète. Apprendre un mot, ce n’est pas juste retenir son orthographe, son sens et sa prononciation, c’est aussi savoir s’en servir dans des phrases courantes et connaître toutes ses formes. Le contexte est essentiel. En revanche, Babadum est un excellent moyen de passer du temps à jouer avec sa nouvelle langue. J’en faisais dix minutes chaque matin pour débuter la journée, puis me surprenais à y revenir dès que j’avais une pause et en soirée.

Personnellement, cela m’a permis de me familiariser avec les 1 500 mots de vocabulaire du site (je dirai de les pré-apprendre), de me remettre au russe de manière quotidienne et de travailler ma prononciation (j’ai pu sentir des progrès sur mon R roulé).

Je vous conseille de tout répéter à voix haute.

 

DuoLingo

DuoLingo est le site qui fait le plus de bruit. C’est gratuit, d’aspect ludique et propose un bon nombre de langues vivantes.

J’aime beaucoup DuoLingo mais, encore une fois, ce n’est pas suffisant pour apprendre une langue. DuoLingo m’a aidé à faire du russe quotidiennement (après Babadum) et à persévérer avec la langue. Cela est très bien pour rendre la langue plus familière. En revanche, cela n’a rien fait pour m’enseigner les déclinaisons (elles sont bien présentes dans le cursus mais de manière insuffisante pour les acquérir).

Ce dont je vous conseille de vous méfier avec DuoLingo, c’est qu’il peut vous donner la fausse impression d’apprendre. On joue, on avance dans l’arbre… Et on pense qu’en arrivant au bout de DuoLingo on aura appris la langue (au sens d’avoir des connaissances solides)… mais non. Vous n’aurez que des rudiments. Le problème sera d’autant plus fort que la langue est éloignée de celles que vous connaissez déjà.

Plus gênant est le trop-plein de phrases non naturelles (« j’attends la pomme ») et l’absence totale de considération pour la prononciation et la phonétique. Ça signifie que si vous n’utilisez que DuoLingo vous aurez un accent horrible. Mon impression avec DuoLingo est aussi que l’on passe trop de temps à pratiquer la compréhension et trop peu à pratiquer l’expression.

Mais bon, c’est gratuit et c’est un moyen de plus de pratiquer une langue vivante. Qui plus est, cela amène aux langues vivantes des personnes qui ne s’y seraient pas forcément (re)mises.

Côté utilisation, je vous conseille de tout répéter à voix haute pour rendre les choses vivantes et faire travailler votre mémoire musculaire.

Sur un autre aspect, on peut s’interroger sur le modèle du site. C’est gratuit pour l’utilisateur pour le moment, certes… Mais, à côté de ça, près de 100 millions de dollars ont été investis dans le site par des investisseurs et il y a bien un moment où ils voudront récupérer leur argent. D’ici là, le site représente une forme de concurrence déloyale (vente à perte) pour tous les éditeurs de méthodes de langue.

 

Glossika

Glossika est à l’origine le surnom d’un polyglotte assez renommé, Mike Campbell. Depuis, c’est devenu le nom de sa boîte.

Glossika offre un très large éventail de méthodes de langues. Le format est le même pour toutes : 3 000 phrases qu’il faut traduire d’une langue vers l’autre. Tout cela se fait au format audio sous forme de MP3s, accompagnés d’un PDF. La méthode a l’intelligence d’utiliser un système de répétition espacée. C’est une sorte de méthode Pimsleur sous stéroïdes !

L’énorme avantage de Glossika, c’est :

  1. Le nombre énorme de langues qu’ils enseignent : pas moins de 39 langues, avec de nombreuses langues rares.
  2. La présence systématique de transcriptions phonétiques en Alphabet Phonétique International (API).

Enfin un éditeur qui a compris la valeur de la phonétique pour apprendre à parler une langue correctement !

Ça veut aussi dire que si vous avez besoin d’apprendre une langue aussi rare que le mongol ou le swahili, Glossika est là pour vous offrir de quoi apprendre ! Pareil pour le biélorusse ou l’arménien et des dizaines d’autres langues le plus souvent boudées des éditeurs. Avec l’audio, les transcriptions phonétiques et 3 000 phrases, vous avez de quoi effectuer un travail sérieux.

Maintenant, ce qui est moins bien :

  • Les traductions et les enregistrements sont faits par des amateurs. Ce n’est pas forcément gênant en soi mais, dans la pratique, il y a souvent des erreurs dans les traductions. Ce sont souvent des coquilles (ex : un vous qui devient un tu ; un chiffre incorrect…) mais il y en a tellement que cela donne une impression peu professionnelle à l’ensemble. Ces erreurs sont corrigées avec le temps donc re-téléchargez les ré-éditions depuis votre espace client de temps à autre. Plus gênant et cela varie selon la langue : des audios de mauvaise qualité ou bien des contenus enregistrés par une voix déprimante.
  • Ce sont les mêmes phrases pour toutes les langues, sans optimisation par langue. Ça veut dire que vous risquez de vous retrouver à répéter des phrases qui ne posent aucune difficulté ou bien, à l’inverse, à regretter que trop peu d’attention ne soit portée à tel ou tel point de grammaire, qui existe dans votre nouvelle langue mais pas en français ou en anglais.
  • Les contenus ne sont pas excitants.
  • (Le vocabulaire n’est pas sélectionné de manière scientifique… mais bon, ça c’est le cas de quasiment toutes les méthodes. C’est simplement que, parce que la pédagogie de Glossika est globalement très bonne, on aurait pu s’attendre à ce qu’il y pense).

Ça fait beaucoup de « mais » mais c’est la seule méthode de langue à offrir tout à la fois transcriptions phonétiques en API, répétition espacée et autant de phrases dans autant de langues. Glossika est en train de devenir un incontournable.

Pour la petite histoire, Glossika (et Pimsleur) ont beaucoup inspiré la partie Monologues de Click & Speak™ en terme de format.

 

Reverso Context

Je me sers de ce site-ci depuis moins longtemps mais il est fait pour rester car il répond à un besoin fondamental dans une langue étrangère et ce quel que soit notre niveau : avoir accès à des exemples et des textes bilingues !

Reverso Context (à l’adresse context.reverso.net) permet de chercher un mot ou une expression pour voir son utilisation dans le contexte d’une phrase.

Apprendre avec le contexte est la clé pour retenir du vocabulaire dans une langue. Cet outil remplace désormais pour moi OPUS (un outil riche mais à l’interface mal foutue) et le pourtant très bon Linguee.

Reverso Context, c’est donc un corpus de textes bilingues ou multilingues dans lequel on peut chercher. Beaucoup de textes sont issus du parlement européen ou d’autres ressources peu excitantes… mais beaucoup d’autres aussi sont issus de sous-titres et de ressources plus vivantes ! Je m’en sers pour le moment en russe et cela répond quasiment à tous mes besoins de terme de recherche d’exemples.

Au moment où j’écris ces lignes, ReversoContext offre les langues suivantes : arabe, allemand, anglais, espagnol, hébreu, italien, néerlandais, polonais, portugais, roumain, russe.

 

Le but de ce blog sur les langues vivantes

Quand j’ai débuté ce blog sur les langues vivantes, c’était avec l’idée assez floue de partager mes aventures de globe-trotter qui apprend des langues. Je n’avais pas bien fait la part des choses. Est-ce que je voulais que ce soit des récits de voyage ? Des conseils sur les langues vivantes ? Sur les langues en général ou sur certaines en particulier ? Peut-être des sujets sur le reste de mon style de vie d’entrepreneur / auteur / codeur / polyglotte / nomade numérique (digital nomad) aussi ? J’avais aussi sous-estimé le temps que cela prend d’écrire, ou bien encore mon perfectionnisme. Surtout, j’avais sous-estimé l’importance en taille de mes autres projets en cours et le coût de renoncement. Bref, je ne connaissais pas mes priorités.

J’ai depuis une vision beaucoup plus claire des choses.

Mon travail m’amène à écrire ce que j’espère être le meilleur blog pour apprendre l’anglais. Ce n’est évident pas à moi de dire si j’y arrive mais, en tout cas, mes efforts sont là et sincères. Si l’anglais est la langue qui vous intéresse, précipitez-vous dessus car c’est là que je publie désormais. Mes passions en la matière sont la phonétique anglaise et l’innovation dans les méthodes d’apprentissage pour pouvoir offrir des solutions tout-en-un, prêtes-à-utiliser (plutôt que de perdre son temps à chercher). Sur ce blog, je ne rechigne pas non plus à enseigner le vocabulaire anglais ou la grammaire, pourvu d’apporter une différence utile par rapport à ce qui se fait.

Ce blog-ci, Voyage au bout de la langue (VABDLL pour les intimes) servira à publier sur les sujets suivants :

  • Mes progrès dans d’autres langues que l’anglais, soit : le russe et le hongrois, où je vise un niveau C2 ou plus ; l’espagnol.
    • La valeur est à mon avis, dans chaque langue, dans le partage d’outils, des difficultés rencontrées et de la manière dont je les ai surmontées.
  • Des conseils généraux sur les langues vivantes.
    • Organisation, motivation, gestion du temps.
    • Outils et jolies découvertes.
  • La vie de couple puis de famille plurilingue.
    • Et la vie à l’étranger, que ce soit en tant que nomade numérique, expat’ ou émigré.
  • La communauté des passionnés de langues vivantes, polyglottes, plurilingues et bilingues.

J’abandonne les récits de voyage car je n’ai aucun temps pour cela et parce que je voyage moins depuis que je suis installé à Budapest, en Hongrie.

L’idée de parler de mes autres passions (apprendre à apprendre, l’innovation, l’entreprenariat, la productivité, la programmation…) est toujours présente mais n’a pas sa place ici, devra attendre et se fera probablement de toute manière en anglais.

 

Souhaitez-moi bonne chance et le prochain article ne devrait pas tarder à suivre avec des statistiques sur le temps que j’ai passé à apprendre les langues en 2016 et mes objectifs chiffrés pour 2017 pour atteindre le niveau suivant dans chaque langue vivante. Il aura pour but de vous inspirer des mes méthodes de travail et rendre l’acquisition de votre nouvelle langue très concret.

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Publié le 13 janvier 2017
Cet article, Langues vivantes : rétrospective 2016 et perspectives 2017…, a été écrit par Fabien Snauwaert.

Fabien Snauwaert

Actuellement sur un tour du monde pour apprendre de nouvelles langues vivantes, Fabien a embrassé la vie de nomade en travaillant sur Internet. Vous pouvez suivre ses aventures grâce à son blog Voyage au bout de la langue, où il partage récits de voyage et conseils pour apprendre à parler anglais, hongrois, espagnol ou russe.