Il est 2h38… du matin. Nous sommes samedi soir. Demain, je prends l’avion pour les Etats-Unis. 50 états, le Rêve Américain, des images de dinners et autres lieux typiques du cinéma américain, la route, de grosses voitures… Le capitalisme aussi, dans la richesse comme dans la pauvreté. Des accents variés, qui me rendent curieux. Un certain patriotisme. Une contradiction entre de belles paroles sur la liberté et une politique étrangère agressive… Autant de représentations qui me viennent à l’esprit en évoquant les Etats-Unis. Je n’y ai jamais posé les pieds et je suis très excité à l’idée de le faire demain.
Je voyage depuis maintenant 6 mois. Officiellement (parce qu’il semble que les gens ont besoin d’une réponse à la question « pourquoi »… Qui me semble plutôt un « pourquoi maintenant », au sens où tous le monde a envie de voir du pays, simplement pas forcément la détermination) : pour apprendre des langues vivantes. Après 1 mois en Hongrie, afin d’y prolonger mon expérience du pays et de cette langue qui me plaît mystérieusement, 2 mois en Océanie (Nouvelle-Zélande, Australie) et 3 mois en Amérique du Sud (pour réveiller, enrichir et fluidifier mon espagnol), me voilà prêt à rendre visite à l’Oncle Sam. C’est la réponse officiel au pourquoi du voyage. L’officieuse, ou plutôt la réelle, c’est tout simplement la richesse du voyage en lui-même : confronter l’imagination à la réalité sans doute, mais aussi profiter de paysages différents, d’architectures différentes, de nourritures différentes! Pourquoi attendre?
Ce tour du monde qui a pris par beaucoup d’aspects — et continue de prendre — plus un goût de style de vie que d’année sabbatique (qui n’en est pas une), est un mélange pour moi de découverte, de langues vivantes bien sûr, et de travail, non seulement parce qu’il s’agit de répondre à certains impératifs matériels mais, aussi, parce que mon travail me plaît et est en rapport direct avec les langues vivantes. Les langues vivantes sont une aventure en elle-même… Je suis plus attiré par les gens que les paysages. Les langues sont un moyen de vraiment découvrir le pays. Mes meilleurs souvenirs sont peints de visages, de conversations, de rires… Bref, de rencontres. A de rares (une?) exceptions, ce ne sont pas les sites touristiques qui tirent le haut du pavé dans ma mémoire.
Les langues vivantes sont aussi un bon moyen de se découvrir soi… comme une infinie richesse où découvrir de nouvelles sonorités, de nouveaux mots et de nouvelles expressions, une nouvelle logique même (particulièrement vrai du Hongrois) revient à s’explorer soi. On « perd » peut-être un peu une langue que l’on ne pratique plus mais on ne perd pas tout. On ne perd pas toute la magie de l’aventure, il y a au moins cela de certain! Une double aventure donc : celle qui consiste à voir d’autres contrées et celle qui consiste à plonger plus loin en soi.
Dans le même temps, ce blog. Une vie qui mérité d’être vécue mérite d’être racontée. Dans l’optique de ne pas tout garder pour moi et, peut-être, de trouver des âmes que mes aventures linguistiques et géographiques intéressent… Ce site comme point de rencontre et de partage.
Merci de votre présence et… A très bientôt! :-)