Apprendre une langue demande des efforts. Certes, si tout va bien, ce sont des efforts qui seront récompensés! Malheureusement, il est somme toute assez facile (et toujours risqué) de se laisser décourager et d’abandonner. Nous nous retrouvons ainsi tous (débutants, multilingues ou polyglottes) tentés par la même idée, sans cesse répétée : Comment apprendre une langue plus vite?!
Il y a beaucoup de principes qui expliquent le succès ou l’échec d’une personne en langues vivantes mais, aujourd’hui, j’aimerais me concentrer sur un élément simple : les outils!
Quels outils avons-nous à notre disposition pour mieux apprendre, plus rapidement?
La plupart des outils que je vais vous présenter aujourd’hui sont multilingues, qu’il s’agisse de logiciels ou de sites Web. Profitez-en donc de cet article quelle que soit la langue qui vous intéresse actuellement.
Table des matières
RhinoSpike : entendre la langue
Pour bien apprendre une langue, il est essentiel de l’entendre — et non pas juste la lire.
Il existe d’ailleurs un ordre naturel pour apprendre une langue : l’écouter, la parler, la lire, l’écrire. C’est un ordre que respectent tous les enfants mais que les adultes violent presque systématiquement — ce qui a un coût en terme de capacité de compréhension et est flagrant au niveau de la qualité de la prononciation.
RhinoSpike permet de travailler dans ce sens et de remettre l’oral au centre de l’apprentissage. C’est un système tout bonnement génial pour demander à des natifs de vous enregistrer un texte dans la langue que vous apprenez.
Le principe est simple : vous laissez un message sur le site avec le texte à enregistrer, quelques commentaires si nécessaire dans l’espace prévu à cet effet puis… Dans l’espace de quelques jours, vous recevez un ou des enregistrements comme demandé, téléchargeables depuis le site au format MP3 ou OGG. (La plupart du temps, j’ai obtenu mes enregistrements sous 24H.)
En échange? Le système fonctionne sur la base du bon sens et de la réciprocité. C’est-à-dire : vous faites la même chose pour des étrangers qui veulent la prononciation d’un texte dans votre langue natale. C’est à vrai dire agréable à faire et très relaxant. Personnellement, j’aime bien enregistrer un maximum de textes en français avant de faire des demandes, comme cela j’ai la conscience tranquille, tout en ayant le plaisir d’aider quelqu’un.
Le site est très simple d’utilisation. Quelques conseils toutefois :
1. Ne postez pas de message que vous avez écrit vous même à moins d’être sûr et certain qu’ils sont corrects. Ce n’est pas un site de correction. Sa spécialité, c’est le son et il est assez agaçant d’enregistrer des messages truffés de fautes pour des personnes qui n’ont pas fait le minimum.
2. Evitez de poster des demandes trop longues. L’enregistrement se fait en une traite et si enregistrer plein de petits textes est assez sympathique, en enregistrer un énorme sur un thème qui ne plaît pas forcément à celui qui va l’enregistrer est pénible. Qui plus est : la prononciation est plus une affaire de qualité que de quantité. Je vous encourage à demander des enregistrements courts (quelques minutes maximum) que vous pourrez utiliser comme modèles pour travailler votre propre prononciation.
Voilà, ceci étant dit, foncez! C’est le genre de sites que l’on aimerait voir plus souvent.
(Si les sites collaboratifs type Wikipédia ou RhinoSpike vous passionnent, je vous encourage à lire l’excellent Cognitive Surplus de Clay Shirky. Contactez-moi peut-être si vous avez des projets dans ce sens en rapport avec les langues. Nous pourrions collaborer.)
Audacity pour apprendre une langue
Si j’ai insisté sur l’importance de l’écoute ci-dessus, ce n’est pas un hasard. Il est frustrant de savoir lire une langue sans pouvoir la prononcer ou la comprendre oralement (le cas de d’une grande partie de francophones avec l’anglais). Il est toujours plus facile d’adopter une bonne habitude dès le départ que de se défaire d’une mauvaise et soigner l’oral dès le départ nous permet de bien faire dès le début. (Si vous avez déjà développé de mauvaises habitudes, je vous encourage à vous en défaire dès maintenant.)
Pas de surprise donc que le prochain outil que je vous recommande soit un logiciel audio.
Audacity est devenu une référence en la matière. Il est gratuit, de bonne facture et disponible pour de nombreux systèmes.
Alors, quel est son intérêt? C’est simple. Plutôt que d’ouvrir un fichier audio avec un lecteur MP3 style Windows Media Player, VLC ou WinAmp, ouvrez vos fichiers avec Audacity.
Ainsi, au lieu de peiner à faire marche-arrière lorsque vous voulez ré-écouter un mot ou une phrase, vous pouvez cliquer sur la courbe sonore. Cela ne semble peut-être pas beaucoup aider au début, parce que c’est nouveau, mais on s’y habitue en fait très vite et il devient facile se naviguer d’une phrase à une autre ou de mot en mot.
En zoomant, on peut ainsi naviguer au sein d’un même mot pour aller d’une syllabe à une autre. C’est particulièrement utile lorsque l’on débute une langue et que l’on ne distingue pas encore bien les divers sons qui la composent. C’est d’autant plus vrai pour une langue au système sonore complexe et bien différent du français, comme le russe dans mon cas. Ce sera aussi utile en anglais pour les francophones, pour dompter les sons bien différents du français.
Une petite astuce pour les utilisateurs de Windows :
Sous Windows 7: lorsque vous cliquez sur un fichier, vous avez un menu qui apparaît en haut à gauche de la fenêtre, avec les divers logiciels susceptibles d’ouvrir le fichier (capture d’écran ci-dessous). Ceci vous permet d’ouvrir facilement UN seul fichier audio avec Audacity (au lieu d’en faire le lecteur par défaut pour TOUS vos fichiers audio).
Sous les versions plus ancienne de Windows (98, XP, Vista): on pouvait déjà faire la même chose en appuyant sur les touches Shift + Ctrl et en faisant un clic-droit sur le fichier. Il s’agit alors de choisir l’option « Ouvrir avec… » (Une fenêtre apparaît alors pour choisir avec quel logiciel ouvrir le fichier.)
Je me suis servi d’Audacity avec plaisir pour travailler sur mon accent américain. Depuis, je m’en sers avec bonheur pour apprendre le russe avec la méthode Assimil tous les matins.
Anki – Optimiser ses révisions
Anki est un système de répétition espacée. En somme, c’est un logiciel qui permet d’apprendre en optimisant ses temps de révision. Il répond à la question « Quand revoir une information » pour ne ni perdre de temps en révisant trop souvent les parties que l’on connaît bien, ni régresser en ne révisant pas assez souvent les parties que l’on connaît encore trop peu.
Je vous donne un exemple. Si vous vouliez mémoriser tous les drapeaux au monde et les noms des pays auxquels ils appartiennent, vous auriez des efforts différents à fournir d’un pays à l’autre. Certains pays ne demanderaient aucun effort (disons, la France, les Etats-Unis ou le Royaume-Uni), tandis que d’autres seraient difficiles parce que leurs drapeaux se ressemblent énormément entre eux ou bien, encore, parce qu’ils appartiennent à des pays dont vous n’aviez jamais entendu parle jusque là! Si vous accordiez la même énergie (même fréquence de révision, même temps de révision) à tous ces drapeaux, vous perdriez énormément de temps… Un système comme Anki permet, à la place, de revoir plus souvent les parties encore difficiles et très rarement les très faciles.
Anki permet, en somme, de respecter une règle simple de mémorisation :
Le moyen le plus optimal de retenir une information, c’est de la réviser juste avant le moment où on l’aurait, autrement, oubliée.
Anki est utilisé énormément pour apprendre les langues vivantes mais pas exclusivement — il est conçu pour mémoriser tout type d’information.
Bien utiliser Anki mérite un article à part. Voici quelques conseils simples pour commencer :
- Ne mettez pas tout dans Anki. A la place, choisissez soigneusement ce que vous voulez mettre, en privilégiant les informations difficiles pour vous, celles où vous avez besoin d’un effort de mémoire.
- Enrichissez vos flashcards avec de l’audio (avec RhinoSpike et Audacity, ce n’est pas sorcier!) et des images quand c’est approprié (pour les mots très visuels) avec Google Images ou Flickr.
- Mémorisez des phrases simples, pas des mots seuls. Un mot seul ne veut rien dire ou presque.
- Gardez vos flashcards simples.
Le risque d’Anki est de passer plus de temps à y créer du contenu qu’à s’en servir. Certains vont jusqu’à dire que la principale valeur du logiciel vient du temps consacré à créer les fiches (et donc à travailler avec la langue vivante). Pour simplifier le processus, apprenez à vous servir d’Excel et des fonctions d’importation de Anki.
D’autres systèmes de répétition espacée, comme l’excellent MosaLingua, représentent de très bonnes alternatives à Anki, en évitant d’avoir à tout rechercher et créer soi-même.
Linguee et OPUS pour les exemples
Connaître un mot, c’est savoir s’en servir. Le problème, lorsque nous apprenons une nouvelle langue, est qu’il n’est pas toujours évident de savoir comment se servir d’un mot. Les dictionnaires sont évidemment d’une aide précieuse mais ils n’incluent pas d’exemples pour chaque mot et, quand il y a bien un exemple, il n’y en a souvent qu’un seul. Dans ce contexte, comment savoir se servir d’un mot? Comment être certain d’avoir bien compris? Il ne reste alors plus qu’à espérer le revoir dans différents contextes en espérant se rappeler de tout et en faisant, pour beaucoup, les choses au hasard. C’est loin d’être optimal.
En somme, l’apprentissage des langues manque cruellement d’exemples parlant.
Heureusement, la linguistique informatique arrive à la rescousse!
Linguee et OPUS sont deux sites qui nous permettent de chercher un mot dans une langue, dans son contexte, et de voir son utilisation avec, en parallèle, une traduction. Ceci nous permet de :
- Découvrir ou vérifier le sens d’un mot dans la langue que nous apprenons
- Voir l’usage d’un mot dans la lanque que nous apprenons
- Traduire une expression de notre langue source vers notre langue cible
Linguee est d’un usage simple et direct, avec une jolie interface. Au moment où j’écris ces lignes (août 2013), il supporte le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le portugais. Le chinois, le japonais et le russe sont prévus pour le courant de l’année. Les textes utilisés proviennent « du réseau Internet bilingue comme des sites webs d’universités ou d’entreprises. Les documents officiels de l’Union Européenne ou encore les textes de brevets ». Le site est fort de 100 million de phrases exemples avec traduction.
OPUS, « the open parallel corpus », a une interface moins travaillé mais est très, très intéressant aussi. Il supporte 30 langues vivantes et puise ses exemples de films exclusivement. Il compte des centaines de millions de phrases exemples. Pour vous en servir, rendez-vous sur la partie OpenSubtitles du site puis cliquez sur le code de 2 lettres (par exemple, « en » si vous voulez chercher un mot en anglais). Cela vous affiche un champ de recherche dans la partie droite. Vous pouvez alors taper un mot pour le rechercher directement (sans traduction), ou bien cocher un autre code de 2 lettres à droite (par exemple, « fr » pour le français) pour voir les phrases avec traduction uniquement.
La beauté de cette approche est qu’elle vous permet de comprendre des mots sans même les chercher dans le dictionnaire. En regardant plusieurs phrases exemples avec traduction, vous pouvez, en effet, tel Sherlock Holmes, essayer et réussir à deviner le sens d’un mot (une qualité essentielle à développer pour les langues).
Shtooka pour la prononciation
Shtooka est un site aussi simple qu’efficace : c’est une base de donnée de mots prononcés par des natifs. C’est gratuit et vous pouvez télécharger les sons par paquets (plutôt qu’individuellement).
Je préfère de loin Shtooka à un projet similaire comme Forvo car Shtooka vise la qualité et la simplicité, tandis que mon expérience avec Forvo a été qu’il contient des milliers d’enregistrements avec une qualité de son exécrable et tout bonnement insupportable à écouter.
Le son et la prononciation étant un point essentiel, disposer d’enregistrements de qualité est un passage essentiel pour apprendre une langue.
L’Alphabet Phonétique International (API)
L’alphabet est un outil! Il nous permet de coucher de manière visuelle quelque chose de sonore à l’origine.
Le problème de nombreuses langues est qu’elles ne sont pas phonétiques. C’est le cas de langues importantes comme l’anglais, le français et le russe. Ces langues ne s’écrivent pas comme elles se prononcent.
En anglais, « past » ne rime pas avec « paste ». En russe, « хорошо (khorosho) » se prononce « хараШО (kharaSHO) ». En français, bon nombre de lettres sont silencieuses, « manger » et « mangés » se prononcent pareil. Bref, c’est un problème dans une culture où tout ce qui est visuel et l’apprentissage par le texte dominent.
L’Aphabet Phonétique International (API) est un outil qui vient apporter un peu d’ordre à tout cela. En nous offrant la possibilité d’écrire une langue, quelle qu’elle soit, de manière phonétique, cela nous ôte une épine du pied et nous permet de prendre du recul sur la prononciation réelle du vocabulaire que nous étudions.
Par exemple, en API, on écrira :
(EN) past /pæst/
(EN) paste /peɪst/
(RU) хорошо /xərɐˈʂo/
(FR) manger /mɑ̃ʒe/
(FR) mangés /mɑ̃ʒe/
L’alphabet phonétique fait ressortir de manière précise la prononciation. Il est nécessaire d’apprendre (en partie) l’Alphabet Phonétique International pour pouvoir s’en servir mais cela nous apporte tellement plus de clarté par rapport à la phonétique — et à l’oral dans son ensemble — que cela en vaut bien la peine. Personnellement, c’est ce qui m’a permis de devenir compréhensible à l’oral en anglais à une époque où je restais incompréhensible, malgré un vocabulaire très vaste.
Qui plus est, une fois que l’on connaît un symbole pour une langue donnée, il nous resservira pour d’autres langues qui utilisent le même son. C’est non seulement utile pour devenir bilingue : c’est un investissement pour tout amoureux des langues vivantes!
Pour adopter l’API, je vous conseille ces quelques pages :
- Ce guide interactif de l’API. Il contient tous les sons de l’API, c’es-à-dire trop! Mais il reste utile parce qu’il est interactif.
- Les pages d’aide de Wikipédia sur l’API. En voici quelques uns exemples : IPA_for_French, IPA_for_English, IPA_for_Hungarian, IPA_for_Spanish et IPA_for_Russian. (Vous retrouverez celles pour le langage de votre choix en pied de chacune de ces pages. Elles sont également disponibles dans d’autres langues dans le menu de gauche).
Si cela semble intimidant au début, ne vous laissez pas démonter pour autant. Utilisez ces pages pour procéder par comparaison : identifiez et concentrez-vous sur les sons qui n’existent pas dans votre langue natale. Ce sont ces sons que vous voudrez adopter pour améliorer votre oral.
Le correcteur orthographique
Terminons par un outil simple facile à négliger : le correcteur d’orthographe.
Le Web nous offre énormément de moyens de communiquer dans les langues que nous apprenons et il serait dommage de les massacrer en truffant de fautes nos messages. Si le correcteur orthographique ne fait pas tout, il nous permet néanmoins un premier et facile niveau d’autocorrection. Donc profitons-en!
Dans Firefox, il suffit de se rendre sur cette page pour installer de nouveaux dictionnaires pour le correcteur orthographique. Ensuite, un clic-droit sur le champ où vous permet d’activer ou de choisir la langue de correction. (Les mots problématiques seront alors soulignés en rouge).
Personnellement, j’ai beau écrire énormément, autant pour le plaisir que pour le travail, je fais toujours beaucoup de fautes (inattention, typos, lapsus…). Le correcteur me permet d’identifier mes erreurs plus rapidement et, ensuite, lorsque je me relis, je peux me concentrer sur le fond plutôt que sur l’orthographe, pour améliorer ce que j’ai écrit.
C’est un outil indispensable même pour notre langue natale. Afin de réduire nos phautes d’aurtografes à leur strict minimum.
Et la méthode, dans tout cela?
Aujourd’hui, nous avons parlé de précieux outils pour apprendre une langue. Mais, dans la pratique, comment s’y prendre? La vérité est qu’il existe une quantité invraisemblable de méthodes pour apprendre une langue. Que vous visiez de connaître 10 000 phrases, de travailler uniquement en immersion, de pratiquer tout le temps tout au long de la journée, d’avancer avec des textes bilingues, de tout faire par le dictionnaire… La vérité est que la majorité de ces méthodes fonctionnent, pourvu de s’y tenir et de faire preuve de discernement. Les outils que nous avons vu aujourd’hui vous aideront, je l’espère, à accompagner la méthode que vous avez choisie, pour tenir la route et continuer à avancer dans vos langues.
Ai-je oublié des outils inestimables pour vous? Eh bien, si c’est le cas, parlez! Laissez votre conseil dans les commentaires ci-dessous.
Merci pour tous ces outils, je n’en connaissais pas un seul! J’apprends « à l’ancienne » avec papier et crayon, le plus souvent. La seule chose que j’aie ajoutée à ma méthode toujours en rodage, c’est l’écoute de chansons. Avec Internet, c’est très facile de trouver des chansons en langue étrangère et d’aller lire les paroles. Je trouve très motivant d’accrocher des mots à une mélodie (évidemment, il faut déjà un peu de maîtrise de la langue).
Juste une nuance par rapport à l’apprentissage par l’écrit; tout dépend de la mémoire de celui qui apprend. Quand j’ai commencé le thaï, on m’a dit que la méthode d’enseignement restait 100% auditive, or je ne retiens presque rien de ce que j’entends. Paradoxalement, même si la prononciation diffère de l’écriture, je retiens les deux ensemble. J’ai donc suivi la méthode audio et travaillé par moi-même l’apprentissage de l’alphabet et l’écriture (avec les cahiers pour débutants, les lettres en pointillés et les flèches pour tracer les lettres dans le bon sens, comme les petits). Quand ma prof l’a compris, elle a adapté la méthode pour que j’apprenne à déchiffrer comme les jeunes Thaïs à l’école.
Bravo de partager ces méthodes dont je confirme l’utilité, et que j’ai du mal à faire accepter à mes étudiants censurés par des modèles scolaires souvent contre-productifs (en gros : en réception il faut tout comprendre et en production on n’a pas droit à l’erreur).
Vous aurez peut-être envie de mentionner aussi l’echoing pour l’oral (laisser le sens entre parenthèses et baigner dans les sons en les répétant), ou les techniques d’exagération (pour passer les résistances aux sons et intonations étrangers). Pour l’écrit, il y a d’autres choses à dire, mais vous semblez passionné surtout par l’oral.
Bonne chance !
De ces logiciels je ne connais qu’Anki et Linguee.
J’en connais également d’autres comme par exemple l’application Kanji du site Japan activator qui a été très efficace pour moi et qui s’adresse à ceux qui veulent apprendre la langue Japonaise. Cette application fonctionne comme Anki sauf que cela concerne les compétences d’écriture des kanjis ( qui est différentes des compétences de lectures)
Par contre je ne suis pas d’accord avec toi lorsque tu dit que l’ordre d’apprentissage est écoute, parler, lecture, écriture. Pour ma part je pense que c’est le contraire. En effet, pour bien « écouter » une langue et comprendre ce qu’il se dit il faut au préalable connaitre le sens des mots (ainsi que leurs prononciation associé), savoir comment sont construits les phrases ainsi qu’un minimum de grammaire ( je ne dis pas qu’il faut être parfait non plus, attention).
Ca m’a toujours fait marrer le conseil du type « écoute,écoute,écoute » ou « parle, parle,parle ». S’il ne fallait faire que ça j’aurais déjà été bilingue en anglais depuis des lustres à force d’écouter la radio ( et une bonne partie de la population française également.
Dans l’idéal les 4 compétences (lire,écrire, écoute, parler) se doivent d’être travaillé en même temps et quotidiennement( au moins 15 min par jour)
Quand au supposé talent naturel des enfants pour les langues plusieurs études récentes ont prouvé que ce n’était qu’un mythe. D’ailleurs je t’invite à avoir une conversation de fond avec un enfant (politique, économie, société) et tu pourras juger de son niveau de maîtrise linguistique.
Anki occupe un place très importante quand j’apprends une langue. Pour la traduction en contexte, il y a aussi Reverso que je trouve mieux que Linguee, même s’ils ont beaucoup moins de langues.
RhinoSpike et Shtooka ont l’air pas mal. Je testerai ça demain…